La régularité : régle maîtresse
La conduite
du vélo
Les relais
La téte du
peloton
Formation
de deux lignes paralléles
Formation en éventail
Il n’est
pas toujours nécessaire, lorsqu’on roule en groupe, d’appliquer
l’ensemble des régles décrites ci-dessous. Durant la période
d'échauffement ou à un moment où le groupe ralentit pour reprendre son
souffle, chaque cycliste a le réflexe de se donner une distance de
manœuvre suffisante autour de lui afin de pouvoir rouler plus
décontracté. Au fur et à mesure que la vitesse augmente, le peloton se
ressert. Plus la vitesse est grande, plus les cyclistes se rapprochent
les uns des autres, plus il faut être vigilant et respectueux des
régles de base pour profiter du phénoméne de l'aspiration.
La régularité: régle maîtresse
Maintenez constante
la distance
entre vous et le cycliste qui vous précéde.
Si vous laissez celui
qui vous précède
prendre de l’avance, il vous faudra ensuite accélérer pour le
rejoindre. Ceux qui sont derriére vous devront aussi accélérer
pour réussir é vous suivre.
Evitez le plus possible
d’utiliser
les freins. En cas d’urgence, il est préférable de briser la file
et de se placer à côté de la personne qui nous précéde.
Ayez un coup de pédale régulier.
N’arrêtez
pas inutilement de pédaler.
Cesser de pédaler est
pour celui qui
vous suit le premier signe d’un éventuel ralentissement. Vous lui
imposez ainsi un "garde à vous" inutile qui peut même
devenir stressant à haute vitesse. Si vous vous arrêtez souvent de
pédaler vous lui enlevez alors un indicateur important.
Maintenez votre vélo sur une
ligne droite, la plus
régulière possible.
Un bon rouleur se
reconnaît à la
régularité de sa ligne de roulement. Il est beaucoup plus agréable
de suivre un cycliste qui respecte cette règle. Elle n’est
évidemment pas facile à respecter avec le nombre astronomique de
trous que l’on rencontre. Attention toutefois, sachez qu’il est
plus sécuritaire, lorsqu’on roule en peloton, de passer dans les
petits trous que de systématiquement essayer de les éviter.
Autrement dit, en peloton il faut être moins tatillon sur les trous
que lorsqu’on roule seul. Par vent de travers avec bourrasques, il
est pratiquement impossible de maintenir une ligne droite. Essayez
tout de même de faire de votre mieux.
Restez sur la ligne de
roulement du cycliste qui vous
précède.
Le cycliste qui vous
précède vous
cache une partie de la chaussée. Vous aurez peut-être le réflexe
de zigzaguer de part et d’autre afin de continuellement vérifier
l’état de la chaussée qui se présente à vous. Cette façon de
faire est épuisante pour vous et stressante pour celui qui vous
suit. Vous risquez, en plus, d’avoir une très mauvaise surprise en
passant dans un trou qui a été frôlé par celui qui vous précède.
Dites-vous que si celui qui vous précède passe, il n’y a pas de
raison pour que vous ne passiez pas vous aussi.
La conduite du vélo
Ne regardez pas
directement la roue
du cycliste qui vous précède.
Lorsqu’on
dactylographie un texte on
ne doit pas regarder le clavier. De la même façon, en vélo, on n’a
pas à regarder directement la roue du cycliste qui nous précède.
On sait à quelle distance on est de sa roue, mais c’est notre
vision périphérique qui nous transmet cette information.
La distance entre
votre roue et celle du cycliste qui
vous précède doit être d’au moins 10 à 15 centimètres et d’au
plus une longueur et demie de roue (à 1 m).
Les deux ou trois
centimètres vous
donnent tout juste le temps de réagir si une variation de vitesse
survient. Se maintenir aussi prés de l’autre demande beaucoup de
concentration et ne peut être pratiqué que par ceux qui ont de bons
réflexes et des années d’expérience. A plus d’un mètre et
quart de distance, le phénomène d'aspiration est diminué de
beaucoup; à une longueur de vélo, il n’y a pratiquement plus
d'aspiration.
Tous les cyclistes d’un groupe
doivent indiquer de
la main toutes les manœuvres de virage ou d’arrêt.
Habituellement, c’est
le cycliste en
tête qui indique en premier un virage ou un arrêt. Pour éviter
toute confusion, il est souhaitable que tous les cyclistes du groupe
indiquent également de la main, la manœuvre à venir. Il est en
effet rassurant de savoir que tous les cyclistes du groupe savent
qu’il va falloir tourner ou s’arrêter.
Il est préférable de se tenir à
environ 50 à 75
cm du bord de la route.
Si vous roulez trop
prés de la bordure
de la route, vous vous enlevez une marge de manœuvre transversale
qui peut, devant un imprévu quelconque, être essentielle. De plus,
si vous ne prenez pas assez de place sur la chaussée, les
automobilistes auront le réflexe (surtout durant la rencontre de
deux autos) de vous tasser sur la bordure. Finalement, avec ce jeu du
côté droit de la file, vous pourrez, surtout s’il y a du trafic,
faire vos relais à droite.
Ne dépassez pas vos limites.
Le peloton roule de
plus en plus vite.
Au début, cette augmentation graduelle de la vitesse est stimulante.
On pousse un peu plus fort sur les pédales. On tient bien la roue de
celui qui nous précède. La concentration est maximale. Le cœur bat
de plus en plus vite. On sent qu’on pousse ses propres limites. On
retire un plaisir qui ne peut pas se décrire facilement (certains
prétendent que c’est chimique). Le groupe insiste. Les plus forts
vont peut-être même lancer un sprint. Le cœur bat vite, trop vite.
Il faut coller au maximum la roue de celui qui nous précède si on
veut suivre… Stop.
Il y a une limite qu’il
ne faut pas
dépasser, une limite au-delà de laquelle vous roulez à tombeau
ouvert. Sachez reconnaître ce point critique et si vous l’atteignez,
n’hésitez pas à décrocher. Votre potentiel de risque est
peut-être plus élevé durant ces quelques minutes que durant tout
le reste de l’été. Roulez vite en paquet et profiter de
l'aspiration demande une grande concentration et il est difficile,
voire impossible, de la maintenir lorsqu’on a dépassé ses
limites. Tout le monde a des limites, c’est juste qu’elles ne
sont pas à la même vitesse pour tout le monde.
En effort, ne vous laissez pas
distraire et ne
distrayez pas les autres cyclistes.
Pour maintenir votre
vitesse de pointe
lorsque vous roulez seul, vous devez déployer tout ce que vous avez
comme force musculaire. En peloton, vous devrez en plus utiliser
toute votre concentration. Plus vous roulez vite plus l'aspiration
est importante et plus vous devrez vous concentrer sur votre
pilotage. Evitez alors tout ce qui peut vous distraire : "regarder"
sur son compteur, vérifier la position de la chaîne sur les
pignons, discuter avec un autre, chercher de la main sa bouteille
d’eau, fouiller dans sa poche pour trouver une barre énergétique,
observer la beauté d’un corps de l’autre sexe (ou du sien, c’est
selon), etc.
Les relais
Lorsque vous prenez
le relais ce
n’est pas à vous d’accélérer, mais c’est à celui qui vous
précède de ralentir.
Lorsque vous prenez le
relais,
c’est-à-dire lorsque celui qui est devant vous se tasse pour vous
laisser prendre la tête du peloton, il y a de grosses chances,
surtout si vous n’avez pas beaucoup d’expérience, que vous soyez
porté à accélérer de quelques km/h. Une file de cyclistes se
comportant comme un ressort ou un accordéon, le dernier à la queue
aura à produire une accélération plusieurs fois plus grande que la
vôtre. Vous risquez alors de produire un largage involontaire. Pour
éviter d’avoir ce comportement vous pouvez, lorsque vous êtes en
deuxième place dans la file, vérifier sur votre compteur la vitesse
à laquelle vous rouleez.
Lorsque vous passez le relais :
Jetez d’abord un coup d’œil en arrière.
Indiquez clairement votre intention de
passer le
relais à celui qui vous suit.
Ecartez-vous très doucement de votre
ligne de
roulement.
Déplacez-vous de votre ligne, que
d’environ un
guidon et demi.
Rétrogradez le peloton en frôlant les
équipiers.
Avant de faire un
relais, il est
prudent de jeter un coup d’œil en arrière du côté ou vous avez
l’intention de vous déplacer. Vous pouvez ensuite dire "relais"
à celui qui vous suit (ou l’annoncer d’un geste clair de la
main) et finalement ralentir légèrement tout en vous tassant sur le
côté.
Il ne faut pas quitter
brusquement sa
ligne de roulement. Certains utilisent cette façon de faire afin
d’indiquer clairement qu’ils laissent la tête du peloton. Vous
risquez de surprendre les troisième et quatrième cyclistes de la
file qui ne vous avaient pas initialement dans leur champ de vision.
En vous voyant vous déplacer de façon brusque, ces cyclistes
peuvent avoir l’impression qu’un obstacle majeur se trouve devant
eux, ce qui peut provoquer un ralentissement soudain de tout le
peloton.
Pendant que vous
descendez vers
l’arrière du peloton, vous devez rester relativement serré sur
lui.
Si vous ne voulez pas faire les
relais :
Si vous trouvez que le
groupe roule
trop vite pour vous, il est préférable de continuer à faire la
rotation et de faire un relais très court (quelques secondes) plutôt
que de demeurer en fin de peloton.
Evitez de vous rendre
jusqu’en
deuxième position de la file et de refuser de faire le relais en
demandant à celui qui vous suit de le prendre à votre place. Cette
façon de faire crée une confusion dans le groupe et brise
inévitablement le rythme.
La tête du peloton
En
tête de peloton, vous devez :
Maintenir
une vitesse la plus régulière possible.
Indiquer
clairement les virages et les arrêts.
Indiquer,
en pointant du doigt, les trous et les crevasses dangereuses.
Eviter
de passer très prés des trous et crevasses.
Devant
un obstacle (piéton, voiture stationnée, etc.) indiquer d’un
mouvement de la main qu’il faut s’éloigner du bord de la route.
Ne jamais
s’écarter brusquement lorsqu’il y a un obstacle sur la route.
Surveiller
les chiens qui pourraient avoir la tentation de venir jouer aux
quilles avec le peloton.
En
tête de peloton, vous pouvez vous considérer comme un pilote de
Boeing (salaire en moins) et toute la responsabilité du groupe.
Rouler à la tête d’un peloton est malgré les apparences beaucoup
plus exigeant que de rouler seul. Il faut être concentré, prévenant
et le plus stable possible.
Pour
augmenter la vitesse du peloton vous devez :
Vous
assurer que l’ensemble des cyclistes du peloton est capable
d’absorber ce gain de vitesse.
L’augmenter
très graduellement, un km/h à la fois.
Ne jamais
le faire juste après avoir pris le relais.
Il
faut savoir faire corps avec le reste du groupe. à quoi bon
augmenter la vitesse et finalement se retrouver seul ou à deux trois
en avant du peloton? Rappelez-vous qu’une sortie cyclosportive
n’est pas une course. Si après avoir augmenté la vitesse durant
votre relais, vous réalisez que le groupe revient à la vitesse
qu’il avait avant, c’est probablement parce qu’il ne veut pas
rouler plus vite.
Formation
de deux lignes
parallèles
Il
est préférable, pour un groupe de six cyclistes ou plus, de rouler
en formation de deux lignes parallèles.
Une
file de cyclistes trop longue produit beaucoup d’effet de ressort,
ce qui peut, à la longue, devenir épuisant. Le roulement à deux
lignes est alors plus confortable et l’effet d'aspiration est plus
efficace.
Dans
une formation à deux lignes, on peut faire les relais deux par deux
ou par un roulement du groupe.
a)
Le relais deux par deux a l’avantage de vous laisser côtoyer
le même cycliste pendant une bonne partie du parcours. Il a
l’inconvénient de prendre beaucoup de place sur la route puisqu’au
moment du relais il y a trois cyclistes de large.
b) Pour faire des relais par roulement :
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Il
faut que la ligne de droite remonte
lentement la ligne de gauche jusqu’à ce que le cycliste d’en
avant puisse se tasser à gauche. Celui qui est en arrière à gauche
se tasse alors dans la ligne de droite.
Ce manège peut
évidemment se répéter
indéfiniment. Le relais par roulement est plus difficile et demande
des cyclistes un peu plus expérimentés. Il est important que tous
les cyclistes du groupe soient conscients des manœuvres à exécuter.
Faire des
relais très courts est la
façon la plus rapide de rouler en groupe de cinq à dix cyclistes.
Aussitôt qu’on a atteint la première place de la ligne montante,
on se déplace dans la ligne descendante du groupe. De cette façon,
chaque cycliste reste très peu de temps face au vent (10 à 20
secondes) ce qui permet à tout le groupe de rouler très rapidement.
C’est la formation à utiliser, entre autres, lorsque vous êtes un
petit groupe qui veut en rejoindre un autre.
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Formation en éventail
Par vent de côté, il est préférable de former un
éventail plutôt que de rouler en file indienne .
Si le vent vient de
la gauche, le
cycliste de tête se place prés du centre de la route; s’il vient
de la droite, il doit être à la bordure de la route. Vous évitez
de croiser votre roue avec celle du cycliste qui vous précède. Les
cyclistes très expérimentés roulent assez prés les uns des autres
en plaçant leur roue avant à mi-chemin de la roue arrière de celui
qui les précède.
En formation
d’éventail, il est
particulièrement important de garder une ligne de roulement la plus
droite possible et d’éviter tous déplacements transversaux
brusques.
Si vous vous déplacez
transversalement, le cycliste qui vous suit sera obligé de faire la
même chose, mais avec possiblement un déplacement un peu plus
prononcé que le vôtre. Cet effet d’amplification du déplacement
peut donner des sueurs froides à ceux qui sont à la queue de
l’éventail.
En formation d’éventail, il
faut prendre les relais du côté d'où vient le vent.
Sinon, vous seriez obligé d’accélérer avant de faire votre relais.
(voir la figure)
Par vent de côté, si le groupe
est trop gros pour un éventail simple, il faut se placer en formation
d’éventail double et faire des relais courts.
La
formation en éventail ne fonctionne pas bien lorsque le groupe est trop
gros (plus de 7 ou 8).
Les
derniers, à la queue de l’éventail, sont alors en bordure de route et
ne peuvent pas profiter de l'aspiration de ceux qui les précédent. Il
est alors préfèrable de faire deux éventails un derriére l’autre et de
faire des relais en changeant d’éventail. Comme pour la roue, il est
nééessaire que tous les cyclistes du groupe soient conscients des
manœuvres à exécuter.
Bonne route
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